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mercredi 27 avril 2011

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dimanche 17 avril 2011

HOUTKA

La soirée s'avançait. Le conteur avait enchanté l'auditoire d'un de ses contes merveilleux sur les exploits du grand TaatBangüelBuorn et de sa fameuse épée. L'enfant habillée de sa grande tenue de fête pour la circonstance, s'était approchée de lui et avec toute l'innocence et la spontanéité de ses jeunes années avait demandé :
- Houtka, c'est l'épée des anges ?
Les adultes s'étaient renfrognés. On ne posait pas de questions à un conteur. Cela ne se faisait pas. La mère était intervenue d'un " Voyons, on ne fait pas ça!" avait pris la main de l'enfant pour la faire reculer et avait enchaîné pour le conteur :
- Excusez-moi, je vais l'envoyer dans sa chambre. Le conteur avait souri et chose inhabituelle avait pris l'enfant par la main. Les spectateurs étonnés avaient laissé faire, la mère libérant son enfant, s'était mise en arrière, un sourire aux lèvres.
-Pour Houtka, je suis désolé, Petite, mais elle n'est pas celle des anges. Pour comprendre HoutKa et sa genèse, il faut accepter de plonger dans le passé, là où le monde est incertain, les dangers multiples et les forces puissantes. Je ne sais si la soirée s’y prête. Il faudrait une longue soirée d’hiver, si possible près d’une cheminée, ou mieux, assis autour d’un antique foyer. Le vent devrait hurler sa symphonie dans les arbres d’alentours, et les lourds nuages s’être amassés dans le ciel. Il est difficile de comprendre son histoire première sans entrer en contact avec les forces primitives. Je n’ai jamais entendu sa légende racontée au grand jour. Il faut la transe ou un état proche pour pouvoir l’entendre. Certaines musiques sauvages et grandioses peuvent un peu traduire l’ambiance du monde à sa naissance. Il faut remonter avant Anguelbhorn qui organisa le royaume, avant les hommes des runes qui créèrent ces royaumes, encore avant, des êtres existaient. Notre esprit ne peut concevoir de telles choses sans les habiller des images rassurantes de ce que nous connaissons. La terre existait, mais ne s’appelait pas ainsi. Elle était elle-même autre que maintenant. Des choses, des êtres en jaillissaient, disparaissaient pour certains, se battaient pour d’autres, ou couraient, grandissaient, rapetissaient, mouraient, renaissaient. Les frontières du possible étaient floues.
Pourtant l’être double était. De lui venait la parole qui agît et que nul n’a créée.
Malheureusement, je ne suis pas médium et mon récit n’aura pas la force de celui qui a v(éc)u. Je me sens bien présomptueux dans la douceur de cette demeure, pour tenter de raconter les temps premiers. Il faut que tu sois prête à m'accompagner car seul je n’ai pas la force de te faire vivre cela. Je ne sais si nous y arriverons. Je ne peux garantir aucun rythme, ni même d’atteindre le but du voyage. Si tu es prête à l’aventure, alors nous allons plonger dans le passé et revisiter ce qui fut.
- Oh oui ! dit l'enfant en battant des mains, raconte, conteur!
- Ne pouvant cantiler correctement le nom de l’être double, telle que le dit sa rune royale, j’utiliserais dans le récit qui suit la forme abrégée : ב, Signe déjà initiatique au fort pouvoir mais acceptable par nos larynx humains, on peut le lire « BETH ». Maintenant, pour toi enfant, car tel est ton désir, entends le récit.


L’eau s’écoulait tumultueuse et l’être qui en sortait aura pour nos yeux un aspect d’homme. Il avait entendu l’appel. Il ne se posa pas de questions sur l’avant. Il était nu et il avait froid. Devant lui, ב était là. De sa parole puissante ב avait dit l’appel. Il n’avait fait que répondre. Son existence commença ainsi. A l’appel de ב, il sortit. Il contempla et le bonheur fut en lui. Les paroles de l’être double se déversèrent en lui. Le savoir lui vint et avec, le parler. Devant lui un chemin s’ouvrait, il sut qu’il devait le prendre. C’est alors que le soleil parut.
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La suite est dans histoire à dire

vendredi 15 avril 2011

vendredi 8 avril 2011

mardi 5 avril 2011

Un vieux saule m'a parlé...

Il avait les paroles douces et consolantes de celui qui a vu tant de choses
et qui connaît la ténacité et la pugnacité qu'il faut à celui qui tente d'atteindre aux cieux.
Jamais il n'a plié mais jamais non plus il n'a cassé.
Son histoire est longue et belle à qui sait l'entendre, 
triste aussi quand il chante sa saulitude. 
Toi qui passes près de lui, de ta main sur son écorce donne-lui mon salut.