Savoir poser les pattes
Entre les épines
chercher le doux
Voile : verte
D'une terre à l'autre : Marron
En blanc et noir
Pierres, cendres, bois nu
Vitales feuilles vertes
Savoir d'où on part...
Sans voir la fin
Et le temps de la plante
Un même instant
Prendre la proie ou l'ombre
C'est souvent la question
Faut discerner
Dépaysé par un ailleurs
Désirer
Un lointain inconnu
Avancer sans voir
Sentir en confiance
Un pas après l'autre
Dans le bruit, ça tourne
Vite, vite,
Un client, ça n'attend pas
Il faut la nuit bien noire
Pour que brillent
Les feux d'artifices.
Un voyage
Au ventre de la terre
De boyaux en boyaux
Comme un appel de printemps
Après la pluie
Appel à sortir
Tout droit, ou pas
A la maison, ou pas
Des pas pour un à venir
Comme un Hollandais Volant
Venu du fond des temps
Dans le présent
Vert ou rouge
On se partage la feuille
Chacun sa place
Bois et feu s'unissent
L'un consume l'autre
Reste la cendre
Loin, ils se sont aventurés
Face à la mer
Rêveurs heureux
Douceur neigeuse
Courbes lisses
Nous appelant à la glisse
Fin de journée, brume
Lumière déclinante,
Crépuscule
Comme une peinture
impressionniste
Sauve-qui-peut
Dans la nuit,
Lancinant, un bip têtu
Laisse entendre sa voix
C'est grand et c'est imposant
Surtout dans son jardin
Mais ça vole !
Sonder
Pour descendre profond
Là où l'outremer vire au noir
Plonger dans le bleu
Pour un bleu à l'âme
Dans l'épave bleuie
Mille ans, mille tourments
Écrasée de chaleur
Fleurs de désert
Chargé des épis de l'année
L'hiver se réchauffe
Au soleil
Fané,
lui qui se voulait grand
le passé s'efface lentement
Entre fleurs et épines
Sucré et piquant
On ne choisit pas
Les pattes ou
Les pattes et le bec
Le reste suivra ou pas
Une crique, la mer
Quel choix ?
La tranquillité ou le risque
Immense est la mer
Petit est le bateau
En équilibre
Deux chemins,
Qui se voient, qui se croisent, qui s'ignorent,
Un regard
Couchés par la vie
Se relever
Repartir à l'assaut du ciel
Lever le pied
Tout un jeu d'équilibre
Pour un simple repos
Petit cri d'un petit qui crie
Son besoin, sa faim
Ecoutez-le !
Un paysage
Rêve inhabité
Vraie carte postale
Trop vieux, trop vert
Qui cueillera mûr
le fruit du rameau d'olivier
Étrange perspective
Qui se donne à voir
Un mystère
Immobile figurine
D'un saut disparue
Un souvenir
Fragiles, desséchées, prêtes
Porteuses d'à venir
Les graines
La chaise est vide,
Reste le cœur à marée basse
Il pleut
Du lointain, monte la brume
Brouillant
Les repères les plus sûr
Au fond, le soleil
Arrive au bout du tunnel
Quelqu'un attend
Chauffant le cœur et le corps
Transfigurante
Est la lumière
La tête dans la lumière,
Et les pieds dans l'ombre
J'avance
Entre noir et blanc
De cristal en cristal
Vient le froid dans la nuit
Une plume, c'est du vent
L'eau, ça goutte
Les deux vont à terre