Souffle le vent
Bruissent les feuilles
Savoir tenir et résister
Au milieu de nulle part
Trouver une terre
Espérer l'eau
Enfer chaud
Du temps, beaucoup
Froide est la verte olivine
Loin, la poussière
Un désert à traverser
Mais pour quel ailleurs ?
Ils courent, loin
Vestiges d'anciens conflits
Que le temps dé passe
Je vois le roulis
Du bateau sur la mer
Stable est la terre
Immobiles
Géants couchés
Leurs soubresauts firent le monde
Saturent les couleurs
Lumière d'un jour autre
Terre brûlée
Savoir poser les pattes
Entre les épines
chercher le doux
Voile : verte
D'une terre à l'autre : Marron
En blanc et noir
Pierres, cendres, bois nu
Vitales feuilles vertes
Savoir d'où on part...
Sans voir la fin
Et le temps de la plante
Un même instant
Prendre la proie ou l'ombre
C'est souvent la question
Faut discerner
Dépaysé par un ailleurs
Désirer
Un lointain inconnu
Avancer sans voir
Sentir en confiance
Un pas après l'autre
Dans le bruit, ça tourne
Vite, vite,
Un client, ça n'attend pas
Il faut la nuit bien noire
Pour que brillent
Les feux d'artifices.
Un voyage
Au ventre de la terre
De boyaux en boyaux
Comme un appel de printemps
Après la pluie
Appel à sortir
Tout droit, ou pas
A la maison, ou pas
Des pas pour un à venir
Comme un Hollandais Volant
Venu du fond des temps
Dans le présent
Vert ou rouge
On se partage la feuille
Chacun sa place
Bois et feu s'unissent
L'un consume l'autre
Reste la cendre
Loin, ils se sont aventurés
Face à la mer
Rêveurs heureux
Douceur neigeuse
Courbes lisses
Nous appelant à la glisse
Fin de journée, brume
Lumière déclinante,
Crépuscule
Comme une peinture
impressionniste
Sauve-qui-peut