Un chemin pour mieux
Aller se perdre
Aux carrefours automnaux
Comme dans un ralenti
Prenant son temps
S'écoule la glace
La beauté des fous
C'est parfois d'être ce qu'ils sont
Tout simplement
Se suivre ou se précéder
juste ensemble
tranquillement
Entr'aperçu
A la sortie du bois
Rouge beauté toxique
L'une après l'autre volent les gouttes...
La pluie devient torrent
L'ombre s'étend, s'étale
seul souvenir
De ce qui, un jour, fut
Quelques grammes infatigables
S'en va et revient
Le bec plein
Dans l'aube d'un désert
naît la fleur espoir
papillon végétal
Un détail, un reflet
Quelques restes de pluie
L'automne est là
Il est là
Et pourtant d'ailleurs
Simple rencontre sur le chemin.
Le vent, l'oiseau, le carreau
Un choc coup de tonnerre
Deux plumes
Multiples étoiles
Sur terre; dans le ciel
Surtout dans les yeux
D'un levier à l'autre
Des tensions
Par la rouille, immobiles
Paradis dans l'infini
De bleu profond
Simple ilosement
Il y a un soir
Il y aura un matin
Une aube nouvelle
D'orange paré
De rouge passé, vert un peu
Vient L'automne
Comme les autres mais différent
Sur cette terre
Isolé
D'acier, il est prêt pour
L'affrontement
Dans les noires profondeurs
Sonnent les cloches
Les heures et le glas
Palette d'émotions
Dans le bleu d'un ciel aquatique
Un arbre
Mortelle blancheur
Foisonnement uniforme rompu
D'une irruption
De vie
Pierres et lumières
Juste présent
Insolite cordage
De la lumière à l'ombre
De l'ombre au soleil
Un envol
A fleur de surface
Sans en avoir l'aire
S'agitent les squales
Juste un squelette
lenteur
Reconstruction pour un à venir
Juste là, entraperçue
Un coup d’œil
Intemporelle beauté
Suspendus dans le bleu
Légèreté
Comme une caresse
Sortir des nuages
Vers les hauteurs
Ailes déployées au vent
Rouge dans son écrin vert
Déambule
Sous le vent des nuages
Aller de l'un
A l'infini de l'autre
Au bout du chemin
Une falaise au-dessus
Une rivière en dessous
Le plaisir au milieu
Une alliance
Comme un signe suspendu
Faite d'air et d'eau
Ciel d'orage
Guirlande de lampions
Couleurs de fête gâchée
Immobile mouvement
Dans sa répétition
Qui nous fascine toujours
Sans toucher le fond
On retrouve dans le grand bain
le tout est de savoir nager
Ensemble rivées, assemblées
Ensemble les rivets
Assemblent
On peut se tenir chaud tous ensemble
Dans l'immobilité
Il faut se risquer à bouger pour voir le monde.
On peut être hors-sol
Hors de soi, hors la loi, hors jeu, hors piste...
Ou hors-cadre
Derrière la porte se cache le mystère.
A celui qui y frappe
Qui ouvrira ?
Quand soleil et vent s'associent
Ils jouent de reflets bruissant
De joies enfantines
Accrochée aux branches
Peinant à dévoiler ce qui est
Coule la brume