dimanche 28 février 2010
samedi 27 février 2010
vendredi 26 février 2010
jeudi 25 février 2010
Premier épisode
Un autre temps, un autre lieu, une autre aventure.
L'amiral transpirait dans son costume chamarré. L'homme capable de provoquer l'apocalypse tremblait. La disparition de la huitième flotte était un rude coup que l'empereur ne lui pardonnerait peut-être pas.
Autour de lui une nuée de secrétaires s'affairait, lui transmettait les
nouvelles, prenait les ordres. Lui marchait de long en large incapable de s'asseoir. Dans la grande antichambre, la tension régnait. La proximité de l'empereur rendait tout le monde nerveux. Chaque fois que s'ouvrait la porte, tout s'arrêtait. Le silence tombait brutalement, seules les sonneries des différentes machines électroniques externes persistaient.
L'huissier appelait à haute voix le visiteur suivant. Quand la porte se refermait, le brouhaha reprenait.
Ce fut son tour.
Il subit sans broncher les différents scopes de détection. Dans la
première pièce, il laissa ses armes. Dans la deuxième, il posa toutes
ses prothèses communicantes. Dans la troisième il dut supporter le
scanner à pensées fait pour traquer les éventuelles intentions mauvaises vis-à-vis de l'empereur, avant que d'entrer dans la quatrième salle où il attendit dans l'angoisse de l'entrevue sous le regard attentif des gardes-empereur, des géants surarmés prêts à tout. Il se mit à penser aux derniers bruits de couloir du palais. L'empereur avait une nouvelle concubine qui l'accaparait beaucoup. Il avait rencontré le Chambellan impérial qui lui en avait parlé. Issue d'une planète récemment conquise, elle avait une beauté exotique qui charmait le maître suprême. Celui-ci
avait même fait modifier le palais pour lui plaire au grand désespoir
des épouses et concubines en place. L'amiral espérait que tout à sa
découverte, l'empereur minimiserait cette défaite. Il était d'autant
plus mal à l'aise qu'il avait minimisé l'engagement dans les marges
orientales. A ces yeux cette petite région de la galaxie devait
nécessiter une campagne courte. De ce que lui avait rapporté les espions et les différentes sondes, leur niveau technologique étaient assez faible. Les vaisseaux impériaux auraient dû en venir facilement à bout.
A son grand étonnement après quelques escarmouches victorieuses, la grande bataille avait tourné au désastre pour la huitième flotte. Les experts analysaient encore les données des ordinateurs. Leur hypothèse ne lui plaisait pas. Les margiens auraient des armes redoutables perçant les champs de défense des vaisseaux impériaux. Quant aux lasers hyperpuissants, ils étaient inefficaces sur des coques plus réfléchissantes que les créations impériales.
Il fut tiré de ses réflexions par l'agitation des gardes-empereurs.
Ceux-ci rectifièrent la position avant même que ne s'ouvre la porte des appartements. L'amiral était toujours étonné de leur prescience.
Lui-même se mit debout au garde à vous. En d'autres occasions l'empereur lui avait montré presque de la sympathie. L'amiral pensa qu'aujourd'hui il valait mieux ne pas contrarier son maître. Ce ne fut pas l'empereur qui apparut mais un simple huissier.
- "Amiral Tchecanstin?"
- "Oui, c'est bien moi"
- "Suivez-moi!"
L'amiral en fut mortifié. Lui qui venait très régulièrement rencontrer l'empereur, qui l'avait au visiophone plusieurs fois par jour, venait d'être traité comme le dernier provincial à sa première requête. Il prit peur pour la suite. En sortirait-il vivant?
Le chambellan l'avait prévenu mais l'amiral fut ébahi de ce qu'il
découvrit derrière la porte. L'empereur avait fait reconstituer le monde de sa nouvelle concubine. Il pénétra dans une luxuriante forêt à la suite de l'huissier qui avançait impavide et raide. La pensée des grands carnivores qui peuplaient cet environnement, lui traversa l'esprit en entendant un feulement sur sa droite. L'empereur avait-il importé ces redoutables chasseurs ? L'huissier, qui avait aussi entendu, prit la peine de préciser :
"Ce ne sont que des enregistrements holo, il n'y a aucun risque!"
Bientôt, il devina l'ombre du fauve sur sa droite derrière les arbres.
Ce que lui avait dit l'huissier ne le rassurait pas complètement. Son
escorte de quatre gardes-empereur lui semblait beaucoup plus sûre quand il prit conscience que les feuilles bougeaient en fonction des mouvements du félin. Ou bien la simulation holo avait encore fait des progrès, ou bien, l'animal qui les suivait était tout ce qu'il y a de plus réel. Il n'arriva à aucune conclusion, un rire attira son attention.
Il se tendit : l'empereur était là.
Il se prosterna selon les règles et attendit.
"Je suis très mécontent, amiral. Vraiment très mécontent."
Le ton était sec et coupant. Une colère froide, il allait avoir droit à
une colère froide. Sa peur augmenta d'un cran.
"Une escarmouche Majesté! Ce n'était qu'une première bataille. La
guerre n'est pas perdue."
Il prit un coup sur le dos qui l'allongea par terre. Il avait répondu
sans attendre l'autorisation. Il se mordit les lèvres pour ne pas crier.
C'était pire que ce qu'il craignait. Cela faisait bien longtemps qu'il
n'avait pas respecté ce point du protocole en présence de l'empereur.
"Le manque de discipline est une faute grave dans mes armées, Amiral!"
Il vit les pieds de l'empereur entrer dans son champ de vision.
"Les mutins, ça se mate! Huissier, le boîtier!"
L'amiral ne put se retenir de trembler. Ce boîtier était célèbre dans
tout l'empire. Il servait d'instrument de torture à l'empereur qui
faisait filmer et diffuser les tourments de ses victimes. D'atroces
images défilèrent devant ses yeux. Malgré le contrôle renforcé auquel il s'entrainait tous les jours, il comprit qu'il allait mourir. Dans sa tête la seule question fut celle de la souffrance.
C'est alors que son cœur s'arrêta. L'angoisse fut intolérable. Dans dix au plus quinze secondes, il serait inconscient et la mort serait
irréversible dans trois minutes. Son esprit se tourna vers sa famille,
il voulait qu'au moins sa dernière pensée soit pour eux. Puis ce fut le noir.
La souffrance du réveil fut intense. Son cœur battait irrégulièrement. Une main géante devait lui serrer la poitrine pour lui faire aussi mal. Il sentit qu'il s'était souillé. La honte et la peur l'envahirent.
"Alors amiral, on fait moins le fier!"
Une décharge électrique lui traversa le thorax provoquant un nouvel arrêt cardiaque. Sa conscience s'obscurcit quand une nouvelle décharge relança les battements. L'empereur jouait à le faire mourir encore et encore. Combien de chocs supporterait-il?
Il entendit sans comprendre les paroles de l'empereur. Il sut que ce
choc serait le dernier.
Un rire joyeux se fit entendre. Une voix douce comme une harpe chanta un peu plus loin. Le choc ne vint pas. Une voix rude répondit sur le même ton. L'amiral reconnut celle de l'empereur.
" La chance est vôtre, amiral! Ma douce m'attend et vous ne valez pas la peine de la faire attendre. Je vous laisse une chance."
Un garde-empereur ramassa l'amiral et le jeta sur son épaule comme un vulgaire sac. Le désir de l'empereur était clair. Il
le ramena dans l'antichambre et l'expédia par terre. Ses aides de
camp furent immédiatement auprès de lui. Une équipe médicale surgit presque instantanément pour le prendre en charge. Les autres courtisans se détournèrent. Il n'est jamais bon d'être trop prêt des réprouvés.
L'amiral transpirait dans son costume chamarré. L'homme capable de provoquer l'apocalypse tremblait. La disparition de la huitième flotte était un rude coup que l'empereur ne lui pardonnerait peut-être pas.
Autour de lui une nuée de secrétaires s'affairait, lui transmettait les
nouvelles, prenait les ordres. Lui marchait de long en large incapable de s'asseoir. Dans la grande antichambre, la tension régnait. La proximité de l'empereur rendait tout le monde nerveux. Chaque fois que s'ouvrait la porte, tout s'arrêtait. Le silence tombait brutalement, seules les sonneries des différentes machines électroniques externes persistaient.
L'huissier appelait à haute voix le visiteur suivant. Quand la porte se refermait, le brouhaha reprenait.
Ce fut son tour.
Il subit sans broncher les différents scopes de détection. Dans la
première pièce, il laissa ses armes. Dans la deuxième, il posa toutes
ses prothèses communicantes. Dans la troisième il dut supporter le
scanner à pensées fait pour traquer les éventuelles intentions mauvaises vis-à-vis de l'empereur, avant que d'entrer dans la quatrième salle où il attendit dans l'angoisse de l'entrevue sous le regard attentif des gardes-empereur, des géants surarmés prêts à tout. Il se mit à penser aux derniers bruits de couloir du palais. L'empereur avait une nouvelle concubine qui l'accaparait beaucoup. Il avait rencontré le Chambellan impérial qui lui en avait parlé. Issue d'une planète récemment conquise, elle avait une beauté exotique qui charmait le maître suprême. Celui-ci
avait même fait modifier le palais pour lui plaire au grand désespoir
des épouses et concubines en place. L'amiral espérait que tout à sa
découverte, l'empereur minimiserait cette défaite. Il était d'autant
plus mal à l'aise qu'il avait minimisé l'engagement dans les marges
orientales. A ces yeux cette petite région de la galaxie devait
nécessiter une campagne courte. De ce que lui avait rapporté les espions et les différentes sondes, leur niveau technologique étaient assez faible. Les vaisseaux impériaux auraient dû en venir facilement à bout.
A son grand étonnement après quelques escarmouches victorieuses, la grande bataille avait tourné au désastre pour la huitième flotte. Les experts analysaient encore les données des ordinateurs. Leur hypothèse ne lui plaisait pas. Les margiens auraient des armes redoutables perçant les champs de défense des vaisseaux impériaux. Quant aux lasers hyperpuissants, ils étaient inefficaces sur des coques plus réfléchissantes que les créations impériales.
Il fut tiré de ses réflexions par l'agitation des gardes-empereurs.
Ceux-ci rectifièrent la position avant même que ne s'ouvre la porte des appartements. L'amiral était toujours étonné de leur prescience.
Lui-même se mit debout au garde à vous. En d'autres occasions l'empereur lui avait montré presque de la sympathie. L'amiral pensa qu'aujourd'hui il valait mieux ne pas contrarier son maître. Ce ne fut pas l'empereur qui apparut mais un simple huissier.
- "Amiral Tchecanstin?"
- "Oui, c'est bien moi"
- "Suivez-moi!"
L'amiral en fut mortifié. Lui qui venait très régulièrement rencontrer l'empereur, qui l'avait au visiophone plusieurs fois par jour, venait d'être traité comme le dernier provincial à sa première requête. Il prit peur pour la suite. En sortirait-il vivant?
Le chambellan l'avait prévenu mais l'amiral fut ébahi de ce qu'il
découvrit derrière la porte. L'empereur avait fait reconstituer le monde de sa nouvelle concubine. Il pénétra dans une luxuriante forêt à la suite de l'huissier qui avançait impavide et raide. La pensée des grands carnivores qui peuplaient cet environnement, lui traversa l'esprit en entendant un feulement sur sa droite. L'empereur avait-il importé ces redoutables chasseurs ? L'huissier, qui avait aussi entendu, prit la peine de préciser :
"Ce ne sont que des enregistrements holo, il n'y a aucun risque!"
Bientôt, il devina l'ombre du fauve sur sa droite derrière les arbres.
Ce que lui avait dit l'huissier ne le rassurait pas complètement. Son
escorte de quatre gardes-empereur lui semblait beaucoup plus sûre quand il prit conscience que les feuilles bougeaient en fonction des mouvements du félin. Ou bien la simulation holo avait encore fait des progrès, ou bien, l'animal qui les suivait était tout ce qu'il y a de plus réel. Il n'arriva à aucune conclusion, un rire attira son attention.
Il se tendit : l'empereur était là.
Il se prosterna selon les règles et attendit.
"Je suis très mécontent, amiral. Vraiment très mécontent."
Le ton était sec et coupant. Une colère froide, il allait avoir droit à
une colère froide. Sa peur augmenta d'un cran.
"Une escarmouche Majesté! Ce n'était qu'une première bataille. La
guerre n'est pas perdue."
Il prit un coup sur le dos qui l'allongea par terre. Il avait répondu
sans attendre l'autorisation. Il se mordit les lèvres pour ne pas crier.
C'était pire que ce qu'il craignait. Cela faisait bien longtemps qu'il
n'avait pas respecté ce point du protocole en présence de l'empereur.
"Le manque de discipline est une faute grave dans mes armées, Amiral!"
Il vit les pieds de l'empereur entrer dans son champ de vision.
"Les mutins, ça se mate! Huissier, le boîtier!"
L'amiral ne put se retenir de trembler. Ce boîtier était célèbre dans
tout l'empire. Il servait d'instrument de torture à l'empereur qui
faisait filmer et diffuser les tourments de ses victimes. D'atroces
images défilèrent devant ses yeux. Malgré le contrôle renforcé auquel il s'entrainait tous les jours, il comprit qu'il allait mourir. Dans sa tête la seule question fut celle de la souffrance.
C'est alors que son cœur s'arrêta. L'angoisse fut intolérable. Dans dix au plus quinze secondes, il serait inconscient et la mort serait
irréversible dans trois minutes. Son esprit se tourna vers sa famille,
il voulait qu'au moins sa dernière pensée soit pour eux. Puis ce fut le noir.
La souffrance du réveil fut intense. Son cœur battait irrégulièrement. Une main géante devait lui serrer la poitrine pour lui faire aussi mal. Il sentit qu'il s'était souillé. La honte et la peur l'envahirent.
"Alors amiral, on fait moins le fier!"
Une décharge électrique lui traversa le thorax provoquant un nouvel arrêt cardiaque. Sa conscience s'obscurcit quand une nouvelle décharge relança les battements. L'empereur jouait à le faire mourir encore et encore. Combien de chocs supporterait-il?
Il entendit sans comprendre les paroles de l'empereur. Il sut que ce
choc serait le dernier.
Un rire joyeux se fit entendre. Une voix douce comme une harpe chanta un peu plus loin. Le choc ne vint pas. Une voix rude répondit sur le même ton. L'amiral reconnut celle de l'empereur.
" La chance est vôtre, amiral! Ma douce m'attend et vous ne valez pas la peine de la faire attendre. Je vous laisse une chance."
Un garde-empereur ramassa l'amiral et le jeta sur son épaule comme un vulgaire sac. Le désir de l'empereur était clair. Il
le ramena dans l'antichambre et l'expédia par terre. Ses aides de
camp furent immédiatement auprès de lui. Une équipe médicale surgit presque instantanément pour le prendre en charge. Les autres courtisans se détournèrent. Il n'est jamais bon d'être trop prêt des réprouvés.
mercredi 24 février 2010
mardi 23 février 2010
lundi 22 février 2010
dimanche 21 février 2010
samedi 20 février 2010
vendredi 19 février 2010
jeudi 18 février 2010
Une journuit
Une chambre un peu triste où
s'arrête la ronde de la vie,
Une chambre un peu triste où
valsent les flacons de la pluie
qui goutte à goutte s'écoulent
dans les bras de celui qui git,
un cœur qui bat, un souffle qui va
face au cœur de celle qui est là
regard qui s'éteint, regard qui étreint
dans ce face à face des mots absents
se dit l'amour d'une vie finissant
Ce soir la lumière est douce et belle,
la mort est profonde.
Celle qui s'en va ne dit mot
ceux qui restent se morfondent.
Un ciel s'éclaire, des yeux s'éteignent.
s'arrête la ronde de la vie,
Une chambre un peu triste où
valsent les flacons de la pluie
qui goutte à goutte s'écoulent
dans les bras de celui qui git,
un cœur qui bat, un souffle qui va
face au cœur de celle qui est là
regard qui s'éteint, regard qui étreint
dans ce face à face des mots absents
se dit l'amour d'une vie finissant
Ce soir la lumière est douce et belle,
la mort est profonde.
Celle qui s'en va ne dit mot
ceux qui restent se morfondent.
Un ciel s'éclaire, des yeux s'éteignent.
mercredi 17 février 2010
mardi 16 février 2010
lundi 15 février 2010
dimanche 14 février 2010
samedi 13 février 2010
vendredi 12 février 2010
jeudi 11 février 2010
mercredi 10 février 2010
mardi 9 février 2010
lundi 8 février 2010
dimanche 7 février 2010
samedi 6 février 2010
vendredi 5 février 2010
jeudi 4 février 2010
mercredi 3 février 2010
mardi 2 février 2010
lundi 1 février 2010
Inscription à :
Articles (Atom)